Conduire une BSA à trois roues
2005 15:59 0 messages
Soyons franc, si on compare la conduite de la BSA à une voiture moderne, elle est incroyablement lente, bruyante, sale, compliquée à conduire, sa tenue de route est plus qu’approximative, elle freine mal et demande un entretien très régulier...
Pourtant, cette comparaison n’a guère de sens avec une voiture de près de 80 ans... Mieux vaut la comparer avec ce qui se faisait à son époque...
Et à son époque, la BSA était une voiture économique capable de performances plus qu’honorables... En bref, elle surpassait en accélération et en vitesse de pointe la plupart des voitures courantes. Seules les voitures de sport, bien plus chères, lui damnait le pion !
S’installer à bord
Une fois grimpé à bord, (on enjambe le flanc de la voiture, la mienne n’a pas de portes , on se glisse comme on peut à sa place sur le siège de droite (inutile de poser la question, non, il n’existe pas de BSA avec le volant à gauche
Quand j’écris "comme on peut", je fais allusion au levier de vitesse, qui se trouve entre les jambes du conducteur... Le mieux est encore de rentrer dans la voiture en passant par la gauche, de s’assoir puis de se glisser sur le siège de droite. Simple, n’est-ce pas ? Il faut dire que je fais un mètre quatre vingt dix
Une fois assis, la position de conduite est assez correcte. Vue ma taille, je retire le dossier du siège, je le remets pour les conducteur de taille réduite (style un mètre quatre vingt, ou moins
Poste de conduite
Vous voici donc au volant. Vous avez le levier de vitesse le long de la jambe gauche, le frein à main à droite (il fonctionne à l’envers, en l’abaissant pour le dessérer et en le montant pour le serrer).
Au pied, trois pédales... Ouf, direz-vous ! Détrompez-vous, si la pédale de gauche est effectivement l’embrayage, l’accélérateur est au centre et le frein à droit. Gaffe aux mauvais réflexes
Un petit bouton à gauche vous permet de passer des feux de croisement aux pleins phares...
Voici pour les pieds, petit résumé en image
Voyons maintenant les commandes au tableau de bord...
Prenons les commandes de droite à gauche. Ce sont :
L’avertisseur sonore (comme dit le code de la route, autrement dit le "klaxon")
La commande de ventilateur, qui refroidit le moteur, (c’est un ajout d’un précédent propriétaire)
La commande de phares, on tourne de de gauche à droite, éteint, feux de position, code ou phare)
Le contact
Le starter (inutile, même l’hiver, la BSA démarre facilement sans)
Le démarreur
Le clignotant (idéalement situé devant les genoux du passager)
Sur la route
Bien, vous voici donc familiarisé avec la BSA Il ne reste plus qu’à prendre la route.
Contact mis, vous tirez sur le démarreur, la voiture démarre très facilement. Un petit coup d’accélarateur, à droite, euh... non, au centre, et ça accélère gentiement.
La grille de vitesse est ... spéciale. Première à gauche en bas, deuxième en haut à droite et troisième en bas à droite. pour la marche arrière, c’est en haut à gauche...
Vous débrayez à fond, vous passez la première... enfin, vous essayez, n’oublions pas que le levier de vitesse est érgonomiquement placé entre vos jambes Le plus simple est de passer les vitesses de la main droite, en passant sous le volant... Bien, vous passez donc la première (ça craque un peu, sans plus) et vous embrayez...
Surprise, la voiture se met à avancer doucement, sans à coup... grâce à l’embrayage à bouchons et à bain d’huile. Rien à voir avec les redoutables embrayages à cône de cuir, qu’il est interdit de faire patiner, sous peine de destruction à brève échéance...
Très vite, le régime maximum est atteint, il est temps de passer en seconde, un double débrayage (débrayez, passez au point mort, embrayez, un coup d’accélérateur (au centre), débrayez, passez la seconde, embrayez...) évidemment, il n’y a ps de synchro...
La voiture avance bravement, au premier obstacle, on freine un peu, et la voiture avance plus vite... aïe, le frein ??? à oui, à droite, pas au centre... Pfff... Mais on s’y fait vite.
La voiture, sans être rapide, avance bien. La direction est douce, bien que le poids soit sur l’avant, mais manque cruellement de rappel, le train avant n’ayant pas assez de chasse... Résultat, on passe son temps à corriger le tir, la voiture occupe toute la route et rebondit à qui mieux mieux au moindre cahot.
Le gros avantage des véhicules à trois roues, c’est que lorsque l’on évite un obstacle avec le train avant on a droit obligatoirement à une séssion de rattrapage avec la roue arrière...
Bref, vous êtes vite fatigué, mais c’est si amusant à conduire qu’on ne laisse le volant qu’à regret !
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