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Acheter sa B au Royaume-Uni

D 9 décembre 2009     H 02:55     A Valery Roché     C 0 messages


Tout débuta en novembre 2013. J’avais revu mon ami Sébastien en 2011 à titre professionnel pour une formation sur le droit du logiciel, après que nous nous soyons perdus de vue pendant plus de dix ans. J’avais à l’époque rencontré mon ami autour d’une pipe (et en groupe s’il-vous-plaît !) : nous étions à l’époque tous deux fumeur de bouffardes. Ne nous étendons pas sur ces temps révolus qui n’intéressent pas notre lecteur, amateur de voitures anciennes, anglaises qui plus est, mais pas nécessairement de fumisterie.

Tout débuta donc en novembre 2013, le 17 novembre pour être précis. Je me rendais au domicile de notre ami, accompagné de mon anglaise d’épouse, pour une dégustation gastronomique préparée par Dame Sophie (enfin la délicieuse entrée aux Saint Jacques, car la blanquette fut belle et bien cuisinée par Sébastien). J’apportais les vins, deux Bergerac : le petit blanc, au goût légèrement fumé, accompagna à la perfection la blanquette de veau. Le dessert fut un délice.
Suite à cette sustentation amicale, nous devisions agréablement, lorsque j’évoquais le fait que j’avais envisagé de faire l’acquisition d’un taxi anglais pour emmener ma future épouse à la mairie. Ni une, ni deux, nous embarquions tous les quatre dans le black cab de Sophie. Sébastien me laissa le volant après quelques kilomètres (devrais-je dire miles ?). Ne nous épanchons pas sur le plaisir que je pris à conduire ce véhicule sorti d’un autre âge (ah bon, il est de 1997 ?), ce n’est pas l’objet qui nous préoccupe ici.
Après avoir déposé les femmes à la maison, nos remisâmes le taxi dans sa grange, et Sébastien se mit en tête de m’emmener faire un tour dans sa MGB cabriolet :nne belle californienne de 1974 aux lignes aguicheuses, topless évidemment. Tout pour faire remonter la testostérone que j’avais en moi. Le moment fatidique devait arriver : je pris le volant. Dès cet instant, mon sort était scellé : je deviendrai l’heureux propriétaire d’une MGB. Sébastien acheva de me convaincre en m’indiquant que le coût d’entretien n’est pas grand, et surtout à la portée du premier quidam venu.

J’avais le sourire jusqu’aux oreilles, atteint d’une nouvelle addiction (pas si nouvelle que ça, j’étais déjà habitué à vivre avec une Anglaise, sauf que celle-ci est étanche). Il me fallait donc posséder un cabriolet MGB. Et un garage pour la protéger des intempéries, chose dont je ne disposais pas dans ma maison de ville. La location paraît alors la solution idéale, mais n’oublions que je suis marié : mon épouse vit dans la nécessité impérieuse de disposer d’un garage l’occasion d’acheter ensemble une maison.
Nous nous mîmes donc en quête d’une nouvelle maison, plus grande, avec un peu de terrain pour faire pousser quelques légumes et avoir le plaisir de passer la tondeuse, et disposant d’un garage. Au finale, le potager est à l’heure actuelle en culture, la tondeuse fonctionne de temps à autre, mais le garage est absent : nous sommes en effet tombés amoureux d’une petite maison sans garage sous prétexte qu’il est possible de lui en adjoindre un. Les agents immobiliers sont décidément très professionnels... A l’occasion,je vous raconterai également comment travaille un plombier anglais.

Passons sur l’acquisition de la maison, qui n’est que la conséquence de l’aventure qui nous intéresse, car je fis l’acquisition de ma MGB bien avant de devenir propriétaire de cette nouvelle maison.
Obnubilé par cette idée, ayant reçu le feu vert de la reine mère (en échange évidemment d’une nouvelle maison), je me mis en quête de mon futur cabriolet. J’écumais donc les petites annonces d’un site bien connu, et Sébastien me mit en relation avec un de ces amis, Dany, qui me prodigua lui aussi moult bons conseils. Il m’indiqua notamment qu’acheter son jouet en Angleterre pouvait être la cause de nombreuses déconvenues. Je concentrais donc mes recherches sur la France, mais aucune ne semblait avoir les grâces de mes deux experts : un beau cabriolet noir en Champagne remonté avec des pièces anachroniques, une jolie B stockée sur l’Île de Ré (vive le sel), une de 1964 avec seulement trois synchros. Les quelques unes que je trouvais en Angleterre subissait les mêmes foudres. Mais le marché anglais est bien plus attractif, et pour un véhicule en bon état, on peut faire une économie proche de 30% par rapport au tarif pratiqué sur le continent, et notamment en France où les anciennes en général, et la MGB en particulier sont surcotées. Je continuais néanmoins mes recherches en France. Je reluquais également pendant un temps un GT tourangeau dont le propriétaire est une connaissance de Sébastien, ce dernier m’assurant que sa livrée noire s’appariait parfaitement avec ses pare-chocs caoutchouc, ce dont je suis convaincu après l’avoir vue dernièrement. Les GT ont une ligne très sensuelle qui ne fera cependant pas oublié le fait qu’elles ont un toit.

C’est alors que le doute m’habite, et las de mes recherches sur le territoire national, je tournais malgré tout ma quête vers le pays du pudding. Je repérais tout d’abord un joli cabriolet de couleur bleue à Glasgow. Mes deux experts ne trouvaient pas grand chose à dire sur les photos, ce qui était plutôt encourageant. Ayant adhéré entre temps au MG Owners Club, je demandais à ce même club quel expert le plus proche pouvait aller ausculter l’objet de mes désirs. La distance entre l’expert et le garage, et surtout le voyage de retour pour ramener le véhicule par la route, me firent oublier rapidement cette opportunité. Nous sommes alors tout au plus à la mi-décembre.
C’est alors que j’allais enfin trouver l’objet de ma convoitise chez un professionnel proche de Londres. Après la première prise de contact, et avoir demandé si il acceptait la visite d’un expert recommandé par le MGOC, je ne tardais pas à recevoir le rapport du dit expert (non sans mal néanmoins, la première version du rapport se contentant d’indiquer « OK », ce n’est qu’en insistant que je reçus des photos supplémentaires et quelques détails). Avant la Noël, l’affaire était donc conclue, et je versais un acompte avant d’aller en prendre livraison début janvier 2014.

Le MGOC a été d’un grand secours pour l’achat de ma MG en Angleterre. Le club recommande en effet des professionnels sur le territoire anglais, et vous permet d’entrer facilement en relation avec un expert qui se charge d’aller voir le véhicule pour vous. L’expert en question fut pour moi le garage LaVoiture, au nord de Londres. Les experts ne semblent pas prolixes dans leur rapport de visite, et il a été un peu compliqué de le faire bouger jusqu’à Egham (il lui fallait traverser tout Londres pour se rendre à Egham, après Twickhenam). Mais parler du MGOC a grandement facilité les choses.
Quant au garage qui m’a vendu ma belle bleue, il s’agit de MotoBuild, dont le tenancier n’est autre que Grahame Davis, qui semble un peu connu en France (il lui arrive notamment de fournir des moteurs refait à neuf).
Grahame est une personne charmante, et bien qu’un peu maquignon, il m’a vendu un véhicule conforme à la description qu’il m’en a donné : bon état général, parfaitement roulante, avec peu de réfection immédiate à faire.

(To be continued...)

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